Dr Daniel WUYTS
Le remède incontournable contre le stress est sans aucun doute le magnésium. C’est le remède clé en cas de crispation, de tension musculaire, d’agitation, de spasmes, de paresthésies (= Vide de Sang, Vide de Yin). Il a l’avantage de ne pas causer de somnolence et ne potentialise pas les boissons alcoolisées. Il n’altère pas les facultés intellectuelles et est donc souverain en cas de trac. Son seul inconvénient est une activité laxative à forte dose. Il est contre-indiqué en cas de myasthénie, d’insuffisance rénale et bien sûr de diarrhée.
La plante la plus utilisée en cas de stress est la valériane (valeriaan), qui a grosso modo les mêmes avantages que le magnésium. On signale de très rares cas de dépendance, mais nettement moins qu’avec les benzodiazépines où la dépendance est quasi systématique.
En cas de tendance hyperthyroïdienne ou de tendance spasmodique, on pense à la mélisse (citroenkruid).
En cas d’anxiété, la passiflore (passiebloem) est un bon choix, mais peut parfois occasionner de la somnolence.
Si le stress se manifeste surtout par des plaintes cardio-vasculaires (palpitations, oppression, hypertension) l’aubépine (meidoorn) est incontournable. On peut comparer l’activité de l’aubépine à celle d’un b-bloquant mineur. Elle peut entraîner de la somnolence.
Si le stress a un tropisme surtout digestif, c’est à la camomille (kamille) qu’il faut penser.
En cas d’insomnie, on pense à l’escholtzia s’il s’agit de difficultés à s’endormir, à l’aubépine (meidoorn) et au houblon (hop). On tiendra compte de ce que le houblon contient un principe oestrogénique et on l’évitera par conséquent en cas de contre-indication aux oestrogènes.
Si le stress décompense l’individu et le plonge dans la dépression sérotoninergique réactionnelle (= blocage de Qi du Foie), le millepertuis (St Janskruid) exerce une activité antidépressive remarquable. Son seul inconvénient est d’interférer avec certains cytochromes P450 et d’accélérer ainsi le catabolisme de certains médicaments, ce qui peut en diminuer l’efficacité. Mais la plupart des antidépresseurs classiques interfèrent aussi avec certains cytochromes P450 et ralentissent au contraire le métabolisme de certains médicaments, ce qui expose à une plus grande toxicité de ceux-ci. Contrairement à une idée reçue, le millepertuis n’est pas photosensibilisant à dose thérapeutique.
Si le patient est épuisé, démissionaire, voire suicidaire, aggravé par le moindre effort (= Vide de Qi du Rein), sucer 1 comprimé de CuAuAg le matin à jeûn sauf le WE peut recharger les batteries.
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